Valence – alentours de Péage de Roussillon (85kms, enfin pour ceux qui n’ont pas lâchement sauté dans la camionnette en fin de journée, hein Solange….).
On est plus que 6 et une camionnette dans le groupe et nous réjouissons à l’idée de rejoindre les lyonnais-e-s demain matin à Péage. Patrick, Jo, Stephane et Solange on roulé toute la journée, Philippe et Georges se sont relayés au volant.
Ca y est, on a vraiment quitté le sud : premiers saules, derniers figuiers, premières feuilles mortes en nombre annonçant l’arrivée de l’automne. Les tuiles romaines ont presque disparu. La journée commence sous de bons auspices: la première personne à qui on demande notre chemin connaissait déjà SeM: le travail de mobilisation de la presse commence à payer. En tout sur l’ensemble des gens à qui nous parlerons aujourd’hui (une vingtaine de groupes), trois groupes ont déjà entendu parler de nous. C’est vraiment un super sentiment. Au total on passe pas mal de temps à parler aux uns et aux autres sur la route, depuis les SDF jusqu’aux retraités de la division départementale de l’équipement. La très grande majorité des gens à qui nous parlons semblent convaincus et nous souhaitent de réussir, d’autant que nous prenons toujours le soin de préciser que l’argent que nous demandons pour l’ESR dans le cadre de SeM provient d’une simple redistribution en interne de l’enveloppe déjà attribuée à la recherche (MIRES + CIR).
Par contre, au niveau presse aujourd’hui ce n’est pas top. Aucune interview ou journaliste rencontré, et la mairie de Péage ne semble vraiment pas intéressée par SeM malgré de nombreux appels. Tant pis, cela ira (beaucoup) mieux demain samedi: c’est jour de marché à Péage, de foire à Vienne, et l’arrivée à Lyon promet d’être chouette.Pour ce qui est de la route, c’est toujours le grand beau temps, nous sommes sortis de la zone d’influence du Mistral qui ne nous aura au final pas trop gènés. Les paysages plats de la basse vallée du Rhône se vallonnent et chaque coteau exposé au sud se couvre de vignes. On passe par Tain- et Crozes-l’Hermitage (où Georges ira nous chercher un peu de vin pour le soir). Nous croisons notre nième centrale nucléaire, notre xième TGV passe au loin. Les unes comme les autres sont issus d’une vision stratégique claire pendant les années 50-60. On ne peut s’empêcher de se demander si le CIR, outil de non-pilotage stratégique par excellence, sera vraiment efficace pour développer des filières industrielles stratégiques de demain…Nous sommes tou-te-s hébergées dans leur chaleureuse maison par Jean-Paul et Vivianne, amis de Manu et Olivier qui ont roulé avec nous jusqu’à Montélimar. La maison est à 15 km au nord de Péage et pour la première fois depuis le départ de Montpellier, il nous faut grimper des pentes un peu raides pour y accéder. Stéphane crache quelques bouts de poumons mais arrive en haut avec le sourire. Sourire qui s’agrandit en arrivant à la maison et en voyant les préparatifs du repas. Jean-Paul, cheminot à la retraite très engagé politiquement s’attaque à l’éducation politique de Jo et Stéphane. Il y a du boulot! Discussion animée sur les mérites du vote, entre autres…A demain! On a entendu beaucoup de bien de Toulouse. C’est super! on est de tout coeur avec les Toulousain-e-s!Patrick