Etape Le Péage de Roussillon – Lyon

Péage de Roussillon-Lyon 70 kms 20 cyclistes plus un conducteur pour la camionnette, une vingtaine d’autres cyclistes sont venu-e-s à notre rencontre à notre arrivée vers Lyon.

Démarrage matinal pour les participants des étapes précédentes, la maison de Jean-Paul et Vivianne étant distante de 15km du point de départ à la mairie de Péage où nous retrouvons les Lyonnais (et une grenobloise) pour l’étape du jour. Nous ne sommes que 4 à faire ces 15km matinaux, avec maintenant un bon entrainement, et nous coupons en prenant la N7 en file indienne « à fond » (près de 30km/h, nous atteindrons même près de 60km/h dans les descentes, on reste loin du tour de France….). Premier matin vraiment frais et brumeux, où les fourrures polaires sont très agréables, on aurait presque apprécié les gants… On sommes bien arrivés dans le « petit nord ». La température dans la journée sera par contre parfaite. C’est bon, l’été indien.
Quel plaisir aussi d’être à nouveau nombreux dans le groupe. Beaucoup de biologistes, comme d’habitude (taux de chômage des docteurs en bio trois ans après la thèse = 12%…. voir plus de stats sur le site « pourquoi les sciences » : http://sciencesenmarche.org/fr/pourquoilessciences/docteur-mais-pourquoi/focus-sur-le-doctorat/). Mais le groupe compte aussi physicien-ne-s, informaticiens, etc… contractuels et statutaires, dans l’ensemble plutôt jeunes.
Après avoir tracté sur le marché de Péage, nous suivons la via Rhona jusqu’à Vienne, chaque groupe rencontré étant accueilli au son de « défense de la recherche et l’enseignement supérieur ». Georges fait très fort, et passe son temps à s’arrêter discuter et expliquer, puis rejoindre au plus vite pour recommencer. Comme hier, nous sommes heureux de constater que de nombreux passants ont déjà entendu parler de nous. La couverture médiatique s’amplifie. Et sur toute la journée, nous n’aurons que des acquiescements du public.
A vienne, nous ratons de peu la foire, qui commence un peu tard (14:00) pour aller y tracter si nous voulons arriver à l’heure pour la réception des lyonnais à la place Sathonay à 17:00. Repas sur les marches de la cathédrale (encore un truc qui n’a pu être construit que sur le long terme, par des gens animés d’une vision, même si la vision est de nature un peu plus éternelle que celle que nous demandons au gouvernement…). Bons contacts avec les familles qui mangent en terrasse et avec les restaurateurs qui nous laissent recharger nos appareils divers, nous remplissent nos gourdes, etc..très bon enfant. Nous mangeons juste en face du panneau Rue Boson. Bonne adresse pour un repas de scientifiques (http://fr.wikipedia.org/wiki/Boson). Nous ne saurons pourtant probablement jamais l’origine de ce nom de rue, ni même s’il fait référence aux particules ou à une madame ou monsieur Boson inconnu-e du net.
Solange nous abandonne à Givors. Elle nous rejoindra à nouveau à Chalons dans quelques jours. Avec Solange nous perdons aussi notre guide, puisqu’elle et son GPS nous ont dirigés depuis Montpellier. Le GPS, sans sa maitresse, passe à un collègue Lyonnais qui le portera jusqu’à Mâcon. Pas si facile à utiliser ce truc. Pas tant parce que la théorie sous-jacente utilise la relativité générale, que parce que la couleur du trait à suivre n’est pas optimale. Le diable est dans les détails. Après un passage dans une zone industrielle un peu sinistre, le chemin redevient bucolique, avant de nous conduire à traverser… un champ labouré. Merci le paysan d’avoir labouré le chemin. Une des confs grand public de Montpellier était justement sur la gestion des conflits entre utilisateurs en milieu rural… Heureusement, il n’a pas plu depuis longtemps. On est tous finalement venu à bout du champ, même le bébé dans sa remorque.
Une photo au niveau du panneau d’entrée à Lyon (>400 km depuis Montpellier), on récupère quelques cyclistes de plus à proximité de l’Ecole Normale Supérieure, et c’est l’arrivée en fanfare à la place Sathonay sous les caméras de FR3 Rhone alpes (qui publiera un reportage le lendemain). Très bon discours de la maire d’arrondissement Nathalie Perrin-Gilbert (PCF). Je trouve le mien pas terrible, trop long et pas assez structuré. Reste que le positionnement non partisan mais très politique (rôle des sciences et de l’université dans l’avenir de la France, diversifications des élites par une meilleure intégration des docteurs dans la société et la haute fonction publique; soutien aux entreprises innovantes OK, mais pas par le CIR; redéploiement d’une partie du CIR actuel vers l’ESR pour créer des postes et des financements récurrents) passe très bien.
On fait connaissance avec le comité local de Lyon en chair et en os. Comme à Montpellier, il y a de très nombreuses femmes, et la moyenne d’âge est très jeune. Les grenoblois arrivent à la nuit après 123 km de route, accomplis dans un cas sur un Métrovélo de la ville de Grenoble! Georges (aussi avec un vélo improbable), Jo, Stéphane, Philippe et le fourgon repartent pour Nîmes et Montpellier. La première semaine de la marche prend fin, et on peut être contents de la tournure que prennent les évènements. On sent dans les  discussion qu’avec la médiatisation croissante du mouvement, et les rencontres en chair et en os de gens qui ne se connaissaient que par mail ou skype, le moral monte. La communauté commence à relever la tête et c’est super!!
Patrick
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