Sciences En Marche Finistère

8h15 : Place de l’Eglise à Roscoff.
RdV des cyclistes, petit brouillard du matin, le jour finit de se lever. Nous nous retrouvons, une trentaine de personnels de la Station Biologique, ainsi que 3 cyclistes du club de cyclotourisme de Santec (Merci à eux!), et Pierre, un « freelance » sexagénaire, qui nous accompagnera jusqu’au bout, sans faiblir !

Nous enfilons tous une chasuble verte au logo de « Sciences en Marche », attachons quelques drapeaux, et partons sous le regard du Maire de Roscoff et de la Police Municipale, qui nous accompagnera en voiture jusqu’à la sortie de la commune. Quatre voitures balai nous encadrent également. La météo est parfaite : fraîche, couverte, mais dégagée au niveau des routes.

Certains sont équipés comme des champions, d’autres comme des touristes ou pour la balade du dimanche. Les premiers en tête, les derniers en fin de cortège (prévisible!). Nos amis du cycloclub de Santec ont l’amabilité (et la bonne idée!) d’en pousser quelques-uns dans les côtes…Un abandon, pour cause de panne mécanique, justement dans cette côte de Carantec. L’ équipage se laisse alors glisser le long de la côte maritime vers la petite commune de Locquénolé. Magnifiques paysages, entre mer et châtaigniers aux reflets automnaux. Les routes ne sont pas très fréquentées en ce jeudi matin. Moments propices (surtout dans les côtes!) pour nous rappeler pourquoi nous sommes là ce matin, sur ces routes, au lieu d’être dans nos labos.

10h30 : Locquénolé.
Après avoir transpiré, soupiré, soufflé comme des buffles, voire craché nos poumons, surtout dans la côte de Carantec après le passage du pont de la Corde qui traverse la Penzé, nous retrouvons les 35 kayakistes à la cale de départ de Locquénolé. La presse locale est également là (Le Télégramme et Ouest France, France 3 étant absent pour cause de grève ce jour-là). Les kayakistes sont déjà équipés, voire à l’eau dans leur kayak.

Ils sont accompagnés par le club de kayak de Henvic (Merci également à eux, pour leur accompagnement et le prêt de matériel). Et également à Fabrice et Mathieu sur leurs bateaux, qui encadrent les kayaks pour les secourir en cas de problème. Les cyclistes se rapprochent de la berge où les kayakistes se sont concentrés, pour écouter l’énoncé de nos revendications et faire une photo de groupe, les uns sur l’eau, les autres à terre. Sous l’effet de l’émotion, un de nos éléments bascule soudainement la tête dans l’eau, le kayak à demi-retourné (un comble pour une chercheuse de l’Ifremer!). Un moment de panique, puis de rire une fois cette tête pensante rescapée. La solidarité, même dans les moments les plus périlleux, est manifestement incontestablement au cœur de notre mouvement!
Les uns sur la berge, les autres à l’eau, cyclistes et kayakistes remontent alors ensemble la rivière de Morlaix, chatoyante sous une lumière vaporeuse.

C’est magnifique. La migration de ces 35 kayaks sur l’eau dégage une impression de sérénité et d’harmonie, du moins vue de la berge. En fait, sur l’eau, certains s’essoufflent et s’éclaboussent (kayak sans dérive!), la majorité transpire à grosses gouttes sous leur gilet de sauvetage et combi. L’arrivée s’effectue sans encombre à la dernière cale avant les écluses du port de plaisance de Morlaix.

12h : Morlaix
Nous nous retrouvons tous sur la place de la Mairie de Morlaix, autour d’un café ou thé sous les barnums gracieusement prêtés par la Mairie.

L’animation scientifique commence alors : distribution de tracts aux passants, en leur expliquant les raisons de notre manifestation : globalement, l’accueil de la population est en notre faveur. Mais Morlaix le jeudi après-midi, en octobre, n’est pas très animé… Heureusement, les « flashmob » à répétition réchauffent l’atmosphère (et les danseurs !).

Les 4 ateliers scientifiques installés sur des tables sous le kiosque de la place de la Mairie et animés par des chercheurs ou doctorants en blouse ont également du succès.

Quelques chercheurs de l’Ifremer de Brest se sont joints à nous pour ces animations. Nous sommes également rejoints par Catherine, atteinte d’une sclérose en plaque, qui avait initialement prévu de nous accompagner au départ de Roscoff sur son vélo électrique. Longue discussion avec Catherine, pleinement convaincue de la nécessité de soutenir la recherche fondamentale, avant qu’elle se retire pour aller se reposer.

17h30 : nous remballons
Il est encore tôt, mais la journée a été longue et exothermique pour nous, et les 4 sessions de pluie que nous avons essuyées au cours de l’après-midi ont contribué à reclure « nos derniers clients ».
Tout le long des parcours, nous avons été accompagnés de nos 6 «petit-reporters », caméscope, GoPro et appareils photos au poing ou fixés au kayak, qui nous montreront par la suite les quelques centaines de photos et films pris sur les routes du Léon et sur la rivière de Morlaix, sans compter les vidéos des 4 flashmob exécutés sur la place de la Mairie.
Ce furent, d’après les retours, d’excellents moments passés pour tous.
C’était surtout une étape supplémentaire des chercheurs de Roscoff et Brest et de leurs concitoyens, dans leur revendication d’une meilleure politique de notre système français de recherche.

Jusqu’à la prochaine.