Qui sommes-nous ?

Un comité local d’organisation a été créé à Nanterre pour le secteur Ile-de-France Ouest. Dans un but de coordination, ce comité souhaite être rejoint par toute personne (chercheur, technicien, doctorant, administrateur, postdoc, étudiant) des campus et Instituts de Nanterre souhaitant s’investir dans cette action. Inscrivez-vous ou contactez-nous : nanterre-idf-nord@sciencesenmarche.org

Les deux actions du Comité de Nanterre Ile-de-France Ouest :
  1. des animations sur le parvis de La Défense  le 16 octobre 2014 :
    • animations archéologiques (organisées par Arckéomedia)
    • successions de présentations  de travaux de recherche « mes recherches en 180 secondes »
  2. Une marche vers Paris du 16 au 19 octobre 2014.

Comité de pilotage  « Nanterre Ile-de-France Ouest »

Cécile Michel et Sophie Duchesne ont été nommées lors de l » assemblée générale du 16/09/2014.

Cécile Michel

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Directrice de Recherche au CNRS, je travaille à Nanterre, dans l’un des plus gros laboratoires des Sciences Sociales et Humaines (InSHS) du CNRS (500 personnels titulaires et doctorants), doté d’un budget assez modeste. Chercheuse en histoire du Proche-Orient ancien, je travaille au déchiffrement et à l’analyse des tablettes cunéiformes émanant d’archives privées assyriennes et institutionnelles babyloniennes de la première moitié du IIe millénaire av. J.-C. Mes recherches portent sur l’économie et le commerce, sur la géographie historique et la chronologie. Je m’intéresse également à divers aspects de la vie quotidienne et de la culture matérielle. À partir des archives privées et juridiques, je mène des études sur l’organisation de la société, l’histoire des femmes et du genre, ainsi que sur l’apprentissage et la pratique de l’écriture et du calcul. J’aborde ces différentes recherches selon une approche résolument interdisciplinaire : je travaille avec des archéologues et archéomètres, anthropologues et ethnologues, agronomes et zootechniciens, mathématiciens et astronomes, sinologues et sanskritistes, etc.

Consciente d’avoir eu un parcours relativement facile – recrutée au CNRS à 28 ans, deux ans après avoir soutenu mon doctorat –, je me suis engagée à la fois dans la communauté scientifique à l’international (Présidente de l’International Association for Assyriology, membre de Centres de recherche au Danemark, Allemagne et Brésil), dans la valorisation de la recherche auprès du public, et dans l’administration de la recherche en France. Actuellement membre élue (SNCS) du nouveau Conseil Scientifique de l’InSHS, j’ai précédemment assuré le secrétariat scientifique de la section 32 du Comité National de la Recherche Scientifique (Mondes anciens et médiévaux) en charge, notamment, du recrutement des jeunes chercheurs. En auditionnant des centaines de candidats chaque année, j’ai pris conscience de la détresse des jeunes docteurs qui, las d’enchaîner des contrats de post-doctorants précaires, finissent par renoncer ou s’exiler à l’étranger.

Sophie Duchesne

Sophie Duchesne

Directrice de recherche au CNRS, je travaille actuellement à Nanterre et je suis membre de l’Institut des sciences sociales du politique, qui regroupe des politistes, des sociologues, des historiens et des juristes. Je travaille sur les identités politiques et plus spécifiquement, sur les questions d’attachement aux communautés politiques territorialisées, dont la nation, et leurs transformations dans le cadre de la globalisation. J’utilise essentiellement des données d’entretien.

J’ai fait la première partie de ma carrière à Sciences Po et j’ai eu la chance de passer plusieurs années à l’étranger (Berlin puis Oxford). J’ai choisi de quitter Sciences Po au moment où j’ai été élue à la présidence du Conseil scientifique de l’institut SHS du CNRS, considérant que je ne pouvais pas lutter au sein du CSI contre la politique dite « d’excellence » tout en restant dans une institution qui en est l’avant-garde. J’ai été désignée pour assurer la coordination des instances du Comité national de la recherche scientifique (C3N) et à ce titre, j’ai participé à l’organisation de la « plénière » du mois de juin qui a lancé la mobilisation pour un plan pluriannuel pour l’emploi scientifique. J’ai rejoint le SNTRS-CGT à cette occasion. Je suis sincèrement choquée de la façon dont les personnels titulaires de l’ESR laissent faire les choses, et notamment, acceptent de contribuer à un système qui maltraite à ce point les jeunes qu’il a formés. Je suis également profondément inquiète de voir l’autonomie de la recherche, notamment en SHS, à ce point mise en cause. Je crois aux vertus démocratiques de la recherche libre.