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Bilan de la mobilisation du 11 décembre 2014

Bonjour à toutes et tous,

Nous avons souhaité résumer ici les principales conclusions de la mobilisation qui nous a rassemblé.e.s à nouveau ce 11 décembre. Même si la manifestation a réuni moins de monde que celle du 17 octobre (préparée pendant 6 mois), elle marque un nouveau succès de notre mobilisation. Plusieurs facteurs y ont concourus :

  • les universitaires étaient échaudés: L’annonce du retrait de 136 millions attribués au budget de la MIRES (Mission interministérielle Recherche et Enseignement supérieur) dont 70 millions soustraits à l’ESR, a fait monter la pression. Les syndicats étudiants, qui ont rejoint le groupe de concertation qui permet aujourd’hui à tous les acteurs de la mobilisation de travailler ensemble, avaient appelé à manifester. Et de fait, la présence d’étudiants dans les cortèges (notamment à Paris et Toulouse) était plus importante que le 17 octobre. François Hollande ne s’y est pas trompé en annonçant aussitôt un rétablissement partiel de ces budgets. La CPU, bien loin d’être solidaire, s’est déclarée satisfaite, alors que le bilan de fin d’année pour l’ESR reste une franche diminution, et que les 70 millions « rendus » aux universités ont été pris sur d’autres postes du ministère de l’Education et l’ESR (de l’ANR notamment : voir « Hollande et l’Université: faux calculs»). Nous avons donc à travailler encore avec les représentants étudiants pour se mobiliser ensemble, et convaincre les Présidents d’Université de se battre avec nous ;
  • Les personnels de laboratoire étaient à nouveau touchés : L’annonce de la réduction de postes à l’Inserm était votée ce même jour lors du CA ; ce CA a été interrompu par l’irruption de manifestants venus leur dire leur désaccord devant une telle décision ;
  • Le mur de la précarité, avec toutes les catégories de personnels en colère, a été érigé place du Panthéon et dans plusieurs ville en France: action symbolique, qui nous a tous unis, et que nous allons prolonger.
  • Les caméras étaient braquées sur nous : les photos de Ruines d’Universités sur les réseaux sociaux, lancée par une jeune doctorante de Paris 8, ont ouvert la porte aux curieux. Ce que recherchent ces médias, nous le savons, c’est plus le spectaculaire que l’information sur le fond. A nous d’en profiter pour leur expliquer combien le malaise dans l’ESR est profond, et notamment des ravages que fait la précarité.

Cet appel à une action nationale a donc permis de fédérer les revendications, avec une couverture presse nationale et régionale très satisfaisante. Si le nombre de postes de chercheurs au CNRS ne diminue pas en 2015, si F. Hollande a « rendu » 70 millions aux universités, c’est bien le résultat de nos mobilisations. Cela montre que, même dans un contexte où beaucoup hésitent encore à se mobiliser, cela vaut le coup de continuer .

Le succès de cette mobilisation du 11 décembre et le recul relatif du gouvernement auquel elle aboutit montrent qu’une journée de mobilisation générale fédérant l’ensemble des acteurs (Sciences en marche, syndicats de personnels et d’étudiants, Directeurs d’unités, etc.) peut porter ses fruits, notamment au regard du calendrier électoral de 2015. A nous de rediscuter dès janvier des actions que chacun de nous peut entreprendre, à son niveau, avec ses moyens, pour concourir à faire monter la pression et obtenir gain de cause, le plus rapidement possible.

Appel à la journée nationale d’action du 11 décembre pour l’enseignement supérieur et la recherche (ESR)

Le vote du budget à l’Assemblée nationale vient de confirmer le désengagement de l’Etat et la dégradation des conditions de fonctionnement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les conséquences sont lourdes pour les étudiant.e.s et pour l’ensemble des personnels de l’ESR. La précarité est insupportable, les budgets sont insuffisants et inappropriés, les carrières sont bloquées, les conditions de travail, d’études et de vie de toutes et de tous sont profondément dégradées.

Ces difficultés sont niées par le gouvernement. Au motif de la priorité accordée à la compression du secteur public, et au mépris de la priorité affichée pour la jeunesse, ce gouvernement se refuse à mettre en œuvre une politique ambitieuse d’enseignement supérieur et de recherche, rendant de plus en plus difficile l’accomplissement de nos missions.

Les représentant.e.s des organisations réunies vendredi 28 novembre appellent l’ensemble des acteurs de l’ESR – personnels permanents, précaires et étudiant.e.s – à se mobiliser dans la durée et dans l’unité afin d’obtenir :

  • Un plan pluriannuel ambitieux de créations d’emplois de titulaires de toutes les catégories de personnel, doté de la masse salariale correspondante, pour résorber la précarité et répondre aux besoins en matière d’enseignement supérieur et de recherche ;
  • Une augmentation significative du financement des universités et des organismes par l’Etat pour assurer le bon fonctionnement des formations, des services et des activités de recherche ;
  • La garantie du libre accès à l’enseignement supérieur et des conditions de réussite pour tous les étudiants;
  • La reconnaissance de tous les diplômes, du doctorat en particulier, dans les conventions collectives et dans les fonctions publiques ;
  • L’amélioration des salaires et des conditions de travail.

Le vote du budget par les Conseils d’Administration des universités donne l’occasion d’interpeller ces CA et les équipes dirigeantes et d’informer les collègues et les étudiant.e.s de la réalité des difficultés rencontrées. Il faut réfléchir ensemble aux moyens d’obliger le gouvernement à prendre les mesures nécessaires.

Une journée nationale d’action est organisée le 11 décembre à Paris et en région : des assemblées générales réunissant étudiant.e.s et personnels statutaires ou contractuels auront lieu partout en France ; elles seront suivies de manifestations organisées à Paris et dans les principales villes universitaires.

Pour la manifestation parisienne : RDV le 11 décembre à 14h devant l’Université Paris 7, site Grands Moulins (Métro Bibliothèque François Mitterrand).

La manifestation fera le tour des universités. Le cortège grossira à chaque étape : l’INSERM, Tolbiac, Censier, le Museum, Jussieu, La Sorbonne, et finira au Panthéon, où un mur des précaires sera érigé.

Paris, le 30 Novembre 2011

Signataires :

CGT (SNTRS, FERC Sup), FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB, SNEP), CFDT(Fédération des SGEN-CFDT, Sgen-CFDT Recherche EPST), Solidaires (Solidaires Etudiant-e-s, Sud Education, Sud Recherche EPST), SNPTES, UNSA (Sup’Recherche, A&I, ITRF.Bi.O) et UNEF ; Coordination du Comité national de la recherche scientifique, Commission Permanente du Conseil National des Universités, Comité de pilotage des directrices et directeurs d’unités signataires de la Lettre à F.Hollande (DU), Sciences en Marche, Coordination des collectifs de précaires.

 

Itinéraire : Manifestation nationale pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche

Cette manifestation concerne tous les personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ainsi que tous les citoyens convaincus que l’avenir de notre pays exige une recherche et des universités dynamiques. La politique actuelle aboutit à sacrifier une génération. Nous affirmons qu’une autre politique est possible !

Rendez-vous à 14h30, le vendredi 17 octobre.

Point de rendez-vous :

Porte d’Orléans, sur le boulevard du Général Leclerc. En tête, derrière une banderole « Enseignement Supérieur et recherche : une autre politique est possible », des representants des différents participants à cette manifestation : Sciences en Marche, des représentants syndicaux, des membres du Conseil Scientifique du CNRS, des académiciens, des précaires. Puis la banderole de Sciences en Marche, suivie de cyclistes, piétons, et camion sono. Puis la banderole de l’intersyndicale, des manifestants, un autre camion sono.

La manifestation démarrera vers 15h et se rendra place Vauban en passant par Denfert-Rochereau, Vavin et Duroc. Une rencontre avec des députés est prévue à la fin de la manifestation, après laquelle, sur la place Vauban aura lieu un grand pique-nique avec musique et théâtre, pour fêter la fin de l’aventure de 3 semaines de « Sciences en Marche ».

Dernières actus

Afin de discuter chaleureusement de cette mobilisation et répondre à toutes vos questions, nous proposons un pique-nique commun avec les différents instituts de recherche parisien le Mardi 14 octobre prochain, de 12h30 à 14h,  au square Paul Langevin (rue des Écoles, en bas de l’ancienne école Polytechnique).

Et dernières répétitions Flashmob mardi – mercredi – jeudi, pendant 30 minutes.

Retour sur Sciences en Marche à l’institut Cochin, ce weekend.

 

Réunions : 4e du comité Paris et Assemblés générales

Prochaine réunion du Comité de Paris – mardi 7 octobre – midi – à Jussieu (métro lignes 10 & 7 – salle 501, BAT B (barre CASSAN), 5eme étage).

Ordre du jour :

  • Déroulement de la journée du 17 octobre : départ des centres, RDV porte d’Orléans, itinéraire, animations, accessoires pour la marche;
  • Déroulement des animations les 8, 10, 11octobre
  • Mobilisation (impressions tracts, affichages, bilan des AG et AG à venir)
  • Discussion sur l’avancée de la marche au niveau nationale, (…)

On vous attend nombreux!

(-> Retrouver le Compte rendu de la dernière réunion ici)