L’organisation nationale de la recherche en France a été mise en place sous le Général de Gaulle en 1958. La création d’organismes de recherche et le développement des universités ont joué un rôle essentiel, améliorant ce qu’on peut appeler l’assise de la recherche en France. Pour de Gaulle, la recherche scientifique devait relever “d’une politique à part entière, comme instrument au service du progrès économique et social ainsi que de l’indépendance et du rayonnement national”. (http://histoire-cnrs.revues.org et http://www.charles-de-gaulle.org). L’effort national réalisé dans les années soixante fait qu’il y a en France une recherche scientifique et technique de haut niveau, compétitive dans la concurrence internationale. Elle permet au pays d’avoir sur son sol des industries de pointe.
À un niveau d’organisation plus fin, les organismes (CNRS, INSERM…) et les universités sont structurés, et souvent associés, en « unités » de recherche. Les sciences sont diverses, les tutelles sont donc multiples et les politiques scientifiques évoluent au gré des choix de société et des personnalités qui les construisent. Nous ne cherchons donc pas à faire ici une présentation universelle, mais nous essayons de rendre perceptibles certains aspects de l’organisation d’une « unité » de recherche type en biologie, organisée en équipes scientifiques et en services communs.
Ces unités sont administrées par des tutelles administratives (universités, CNRS, INSERM, INRA, IRD, CEA, CIRAD, …) qui peuvent avoir des statuts différents (Établissement Public à caractère Scientifique et Technique et Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) et qui s’associent sur des questions scientifiques. Nous décrivons ici l’organisation d’une unité mixte de recherche associant le CNRS et l’Université. Ce texte pourrait bien évidemment être enrichi par la description de l’organisation d’autres types d’instituts ou d’unités de recherche en sciences sociales, en physique ou autre.