8 octobre : Chalon sur Saône – Beaune

Chalon sur Saone – Beaune, 43 km, nous ne sommes plus que 3 (mais toujours motivés!).

Solange nous a rejoint hier soir, pour terminer le chemin jusqu’à Paris, Claude est rentré en vélo vers Lyon (160km…), Agnès nous a aussi quitté. Avec Solange et Claude, nous ne sommes donc plus que trois.

Nous traversons les grands crus de Puligny-Montrachet, Pommard pour arriver jusqu’à Beaune. Les quelques rayons de soleil sur les vignes vendangées donnent une illustration très visuelle de l’origine du nom Côte d’Or. Les considérations touristiques sont néanmoins entrecoupées de retour à la réalité. 20 minutes de conversation téléphonique avec une agence de presse russe sur les articles annonçant une pétition européenne sur la recherche scientifique qui sortent aujourd’hui, puis près d’une heure avec une journaliste des Echos. La pression monte!!

A l’arrivée à Beaune, aucun hébergement chez l’habitant n’a pu être trouvé et nous terminerons dans un petit hôtel sympa et pas cher du centre ville.

Bon encore une bonne journée. On avance vers Paris, au sens propre, à coup de pédales et au sens figuré, au fur et à mesure de l’avancée de l’organisation de la journée du 17.

8 octobre : Nantes – Ancenis

Départ de Nantes
Environ 300 à 400 personnes se sont retrouvées ce jour à Nantes, pour le lancement de Science en marche.
Jeunes et moins jeunes, précaires, doctorants, post doctorants, titulaires, directeurs de laboratoire, les laboratoires du pôle Santé étaient présents en force!
Pancartes confectionnées par l’association des doctorants, slogans improvisés, le cortège revendicatif et festif a intrigué les passants qui nous ont questionné et ont témoigné leur soutien.
Une large présence des médias locaux a permis une bonne couverture de l’événement.
Départ en cortège, nous traversons l’axe central de Nantes avec les 25 vélos en tête!
Arrivés devant la mairie, quelques derniers slogans sont criés pour donner du courage aux cyclistes qui se mettent en route!

Nous sommes ensuite partis à 20 vélos direction Ancenis en prenant les bords de Loire. La pluie ne nous a pas épargné pour les 10 derniers kms.
Un accueil chaleureux de Mireille nous a permis d’être tout sec et dispo pour une soirée débat-citoyens, avec notamment un conseiller régional et une chef d’entreprise locale qui s’était confronté aux Crédits Impots Recherche: inaccessible pour les petites entreprises tellement le dossier fiscal est complexe… Nous avons communiqué sur le rôle des sciences fondamentales (les dias Histoire de… ont été très apprécié du public), sur les modes de financements de la recherche en France et notamment du CIR, et enfin des difficultés des universités. Un échange très constructif pour tout le monde.
Ce matin, Fabrice et Jérémy recevaient des renforts tout frais pour rouler jusqu’à Angers.
Bonne route à ceux qui sont sur les routes.

On parle de nous :

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-en-colere-les-chercheurs-se-mettent-en-marche-vers-paris-08-10-2014-131038

8 octobre : Montgibaud – Limoges

Nous voici arrivés a Limoges, capitale du limousin, ou le ciel bleu a finalement percé la couche nuageuse de  cette journée passée sous un ciel gris. Le départ de Montgibaud s’est fait en compagnie de Ludivine, docteur en biologie cru 2014, et qui pointe a l’ANPE ! S’il fallait illustrer notre mouvement, Ludivine est l’exemple type de la raison de Sciences en Marche. Après le café et la brioche offerts par M. le Maire, nous entamons cette journée sur une route détrempée, mais la pluie a cessé.
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Et qu’il est bon de discuter avec un autre cyclo sur nos belles routes ! En plus le vent est avec nous et nous filons donc prestement vers Solignac, atteint bien plus tôt que prévu. La chance est avec nous car on y découvre une petite boucherie avec dépôt de pain qui nous confectionne de superbes sandwichs. On en profite aussi pour visiter l’église de l’abbaye, et pour ceux qui passent dans le coin, l’arrêt pour contempler les miséricordes est un must, a faire obligatoirement. Mais bon je me détourne de notre marche et c’est sur une route séché que nous filons vers Limoges, arrivée par le vieux pont St martial qui enjambe la Vienne (vidéo IMG_0417).
Une petite cote pour atteindre la mairie a 15h, où personne ne nous attend malgré un article du populaire qui indique qu’un stand de SeM y sera installé pour signer la pétition. C’est pas grave, l’essentiel est que le journal est indiqué le site internet. Une attaché culturelle de la mairie vient quand même me rencontrer après avoir insisté, et se fond en excuses de n’avoir rien organisé. Je vous laisse apprécier. Du coup on s’installe en sauvage devant la bibliothèque municipale ou l’on tracte efficacement avec Ludivine. On accroche les poster sur des panneaux extérieurs et sur la voiture, ou figure toujours la banderole de SeM (photo).
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Malheureusement le RdV avec le populaire tombe a l’eau, et nous finissons notre journée devant la bib. On remet les vélos dans la fourgon, direction la maison de notre hôte, Étienne. On y parle Géographie, car Étienne est en 4eme année de thèse et travaille a l’extérieur pour s’autofinancer. Ses connaissances viticoles vues du ciel nous font redécouvrir le paysage des vignobles français et leurs cultures humaines. Nous découvrons interloqués le persan, un de ces cépages mis au rebut depuis longtemps et réintroduit récemment en culture pour ses qualités ré-appréciées face au réchauffement    climatique. La encore un exemple de la nécessite de continuer les recherches sur ces cépages abandonnés!

Voila pour ce 8 octobre. Demain direction Poitiers, 120 km. A suivre.

Thierry

7 octobre : Brive – Montgibaud

Mardi 7, suite du périple. Un œil rivé sur le ciel gris, un autre sur les prévisions météo, voila comment commence la journée d’un cyclo de SeM. Brive-la-Gaillarde s’est revêtue d’un habit breton, et j’attends 10h30 pour les premiers coups de pédales. Cette étape s’annonce pentue, avec 1000m de dénivelé positif.  Effectivement, dès le franchissement de la Corrèze, le 39×21 est de service rue du printemps pour quitter sous un léger crachin la sous préfecture corrézienne.

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La route jusqu’à la Vezere s’est ensuite aplanie et les kms défilent rapidement jusqu’à Objat ou l’on fait le ravito. Pause déjeuner a Vignols, devant la mairie fermée, et l’on repart pour Montgibaud , arrivée a15h.

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Là le maire nous attend, nous offre le café et nous ouvre la salle polyvalente.  Une journée finalement tranquille, ou l’on a déposé des tract a Objat et a au café   de Meuzac. Pas de presse, peu de contact, mais on avance vers Poitiers.  Et puis demain je ne serai plus seul a pédaler, super, …. La pluie nous a épargnés aujourd’hui,  pourvu que cela dure.

7 octobre : Lunéville – Nancy

7 octobre : Mâcon – Chalon sur Saône

Macon-Chalon/Saone, 77 kms, plus que 4 cyclistes, mais très motivés! Un cinquième nous rejoindra en cours de route. Nous aurons les premières gouttes de pluie depuis Montpellier, mais si les vestes de pluie sont sorties, cela n’a pas duré plus de 10 minutes, toujours cette incroyable chance de passer à travers les gouttes!
Et bien oui, on se retrouve à quatre seulement ce matin, Christian, journaliste scientifique à la retraite, qui se joint à nous jusqu’à Dijon, Claude, chimiste qui décide de rester avec nous au lieu de rentrer comme prévu sur Lyon, Agnès, géosciences au CNRS, et votre serviteur et (piètre) conteur. Au milieu de l’étape, nous serons rejoints par Pierre, ex-ingénieur contractuel, et actuel chômeur. Bac +5, CDD +6, ANPE +1. Si on était sur Google plus l’accumulation des + serait positive, mais là c’est la vraie vie, et la situation de Pierre est désespérante. Et pourtant, il continue à sourire! Ne pouvant plus travailler dans le secteur public, n’ayant même pas obtenu d’entretiens dans les boites privées qu’il a contactées, il cherche maintenant à l’étranger. Vous retrouverez bientôt son portrait sur le site.
 
A l’arrivée à Chalon, nous sommes hébergés par le père de l’ami de d’Agnès, sans que la mairie malgré son implication dans le dépistage du cancer du sein ne nous reçoive. Soirée une fois de plus chaleureuse et conviviale, du coup je ne commence à écrire que vers 23:00 et la nuit est courte! Nous entrons dans la phase de préparation de la manif du 17 octobre, et cela cause bien sûr quelques frictions entre partenaires. Les sociétés humaines sont autrement plus compliquées que mes petits embryons avec leurs 2600 cellules bien disciplinées.

6 octobre : Lyon – Mâcon

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Lyon Mâcon 81,5 km
Départ place des terreaux à 80 en présence d’un correspondant du Monde, journal qui publiera un dossier recherche prochainement. C’est la plus longue étape de l’axe Méditerranée – Paris, mais avec soleil et vent dans le dos, les conditions nous sourient une fois de plus.
Et c’est parti le long des quais de Saône, première partie entre pistes cyclable et bords de route, jusqu’à Beauregard pour la pause repas. Après les coteaux de Tain l’hermitage et de Condrieu la semaine dernière, nous passons maintenant par Morgon, et Fleurie. En attendant la Bourgogne à partir de demain. Pas de pause malheureusement (ni chez Bocuse que nous avons longé ce matin). Région intéressante aussi pour les amateurs d’OGM puisqu’on y mange le saucisson au gène.
Après la pause, la route se transforme en Paris-Roubaix sur Saône, l’itinéraire passant par des chemins magnifiquement empierrés, dont on se sortira avec deux crevaisons, quelques fesses talées et une joie profonde à la vue du pont qui allait nous emmener sur l’autre rive et son bon goudron. Photo traditionnelle au panneau d’entrée dans Mâcon et nous voilà à l’arrivée devant la mairie.
Petite bière, passage par un magasin de fleurs et arrivée chez les parents de Gabriel, qui nous ont préparé un excellent boeuf carottes. Discussion passant de la taille des bulles de champagne, au stockage du gaz dans les couches de sel des Dombes.
L’itinéraire ne nous a pas permis de rencontrer beaucoup de monde, mais ceux à qui nous parlons nous soutiennent. A la fin, à force d’entendre tous les passants soutenir une place plus importante pour les scientifiques et universitaires dans la société, on se demande bien pourquoi cela n’est pas le cas depuis longtemps…

 

6 octobre : Bordeaux – Cavignac

Ce lundi 06 Octobre, Bordeaux a pu marquer son soutien à Sciences en Marche.

A 11h d’abord, une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel en se rassemblant devant la Délégation Régionale du CNRS, sur le campus de Talence. Certains ont quitté leurs labos pour se rendre sur l’esplanade à pied, d’autres sont venus équipés de leurs vélos, décidés à faire le circuit prévu pour la journée. Les médias ont répondu présents (France 3 Aquitaine, Sud-Ouest, Rue 89 Bordeaux) et ont suivi les différentes étapes de la manifestation.

Une heure plus tard, l’appel a été lancé de tous nous retrouver en centre-ville de Bordeaux, sur la place Pey-Berland, devant l’Hôtel de ville. Un groupe de vélocyclistes Science en Marche s’élance avec enthousiasme sur la piste cyclable qui longe la route « des Vignes », avant de passer devant l’université de Carrère Pôle Médecine, puis de traverser les Boulevards en direction de la Mairie de Bordeaux.

Plusieurs temps vont ensuite se succéder à l’occasion de ce deuxième rassemblement : la distribution auprès du public de tracts à valeur pédagogique, qui permet d’engager la discussion avec les passants, généralement intéressés et sensibles à notre démarche ; puis des prises de parole au mégaphone de directeurs de laboratoires de recherche, de doctorants, de la coordinatrice du Collectif des chercheurs précaires, de post-doctorants et de directeurs de recherche CNRS, issus de toutes les disciplines. Les sciences sociales mais aussi la biologie, les sciences de l’environnement, l’anthropologie biologique et la physique sont particulièrement bien représentées; ensuite, l’une des organisatrices distribue des craies de couleur, et chacun est invité à inscrire des messages de son choix sur le sol en ardoise qui compose le parterre de la place. Enfin, une grande photo collective est prise. La manifestation se conclue par un départ à vélo, en direction de Paris : certes, pour cette fois-ci, nous ne roulerons pas bien loin, mais l’impulsion est désormais lancée, et pour se retrouver à Paris le 17 Octobre, et pour continuer la mobilisation aux côtés de Sciences en marche !

On parle de nous :

 

http://www.sudouest.fr/2014/10/06/bordeaux-les-chercheurs-pedalent-pour-des-credits-1694905-3200.php

6 octobre : Rocamadour – Brive

Ce matin après un déjeuner servi avec toujours autant de gentillesse de la part de nos hôtes, nous quittons le charmant village de Mayrinhiac le Francal sous un beau soleil et 12 degrés.

hôtes3Métaphore de l’Enseignement Supérieure et le Recherche ?

La vallée de la Dordogne est encore drapée d’un brouillard automnal, mais quand nous la rejoignons après une belle descente, le soleil réfléchit ses rayons sur les falaises d, un bel ocre qui finit de réchauffer le cyclo solitaire du jour.

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Les km défilent rapidement, mon suiveur ange gardien est toujours derrière moi, et nous voila a midi aux 4 routes du lot. Le maire nous y attend et a mis sa salle polyvalente a notre disposition.  Nous discutons autour d’un café offert et prenons des photos pour la gazette locale. Au loin le ciel a pris sa tenue grise, signal qu, il ne faut pas trainer pour atteindre Brive-la-Gaillarde, ou la presse nous attend.

 

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BriveArrivé a 15h15, les premieres gouttes tombent , mais heureusement un grand chapiteau a été installé pour SeM. Ouf! Du coup on peut exposer tous nos posters pendant que FR3 filme, et ce soir a 19h20, SeM à la télé avec présentation du mouvement et images de Toulouse (depart + manif)   et de moi a la fin en train d’installer fanion, pendant qu’une voix off dit qu’un seul cyclo est a Brive-la-Gaillarde… (voir la vidéo, à 1 min 30) C’est pas grave, l’Écho de la Corrèze et la Montagne sont plus ouverts et publieront un article chacun. ET interview avec radio totem.

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Tout ca sous une pluie battante , donc ne s’arrêtent au chapiteau que ceux qui ont oublié leur parapluie. Et un lundi a Brive, c’est mort. Même la médiathèque enface est fermée.   Accueil chez l’habitant ce soir, mais sans exces! Et demain c’est la météo que je surveille car pluie annoncée et travaux sur le pont de Saillant qui va me faire devier de la route.

[récit de Thierry, le cylclo solitaire]

6 octobre : Lunéville-Saverne

Repas bucolique des 5 strasbourgeois ce midi en route vers Luneville. Partis à 9h30
ils sont arrivés à 18h30 : 90 km sous le soleil. Le dieux sont toujours avec nous.

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On parle de nous :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/2014/10/05/le-mouvement-sciences-en-marche-en-route-pour-paris-564970.html

Strasbourg Sciences en marche-Changer de braquet pour la recherche_article DNA 06 10 2014 Strasbourg Sciences en marche