Aujourd’hui une longue étape (85 km) qui commence très tôt (6h) pour récupérer à Saumur nos vélos. Encore un grand merci à André et Kathy nos hôtes de la soirée. Un petit café et une partie de domino en attendant Tatiana. Avec Mehdi, Fabrice, Jérémy et Frédérique, nous sommes 5 à partir à bicyclette de bon matin vers Tours. La 1ère difficulté est un col hors-catégorie avec une pente à 15% pour monter au château de Saumur. C’est l’occasion de discuter avec une personne qui y travaille et nous décrit une situation difficile pour la culture avec des financements également en baisse. Elle trouve le mouvement exemplaire et aimerait bien que la culture puisse se fédérer de même.
La route se poursuit à travers le vignoble où nous croisons quelques vendangeurs. L’horizon est très embrumé, comme celui de la recherche, mais le soleil ne va pas tarder à pointer… Est ce prémonitoire ? A 11h20, nous quittons l’Anjou et entrons en Touraine. Nous passons la Vienne, puis l’Indre et le Cher. La route est plate mais longue. Nous sommes motivés et les kilomètres défilent sans trop de difficulté. La pause de midi est la bienvenue. L’ambiance est au beau fixe comme la météo.
Les paysages de la Loire sont toujours aussi magiques sous les lumières d’automne en cet été indien. Nous croisons un vendeur de voiture, métier que je n’aimerais pas faire: devoir toujours dire que la voiture que l’on cherche à vendre est la meilleur. Jérémy me répond alors que c’est ce que je fais toujours lorsque je dépose un projet. Le moral en prend un coup, il a raison. Nous croisons une DU, un instant nous croyons qu’elle va continuer avec nous jusqu’à Tours et non. Elle part devant et nous ne la reverrons plus. Nous croisons ensuite 2 docteurs qui jouent au golf. Ils nous annoncent qu’ils sont passés du coté de la force obscure. Ils sont aujourd’hui prof en classe prépa à Tours. Ils n’ont rien trouvé en recherche après leur thèse. L’arrivée à Tours se fait par la longue avenue Grammond en plein préparatif de la course cycliste Paris-Tours (le lendemain). Nous sommes les premiers a passé la ligne (22h d’avance sur le peloton, quel exploit !) et c’est devant une foule en délire que nous arrivons place Anatole France où nous attend le comité local. Merci pour leur accueil. Se retrouvent ainsi à Tours les personnes parties de Nantes, du Mans et de Toulouse. A l’arrivée, j’en profite pour tester un triporteur (merci Marie) avec 5 jeunes supporteurs. Il est temps de passer le flambeau à Romain et d’autres tourangeaux pour la dernière ligne droite vers Paris. Courage à vous et profitez en bien, nous avons vécu des moments inoubliables entre Nantes et Tours, de nombreuses rencontres, de beaux souvenirs et les batteries rechargées pour défendre les positons de SeM. Nous sommes en mouvement et rien ne nous arrête.