40 kms le long du Canal de Bourgogne. Nous ne sommes plus que deux, Solange et Patrick.
Sur le chemin, discussion avec une famille dont l’une des filles risque de ne pas trouver de place à l’université pour la discipline de son choix. Nous expliquons que ce n’est malheureusement pas une exception… Au fil des discussions, nous réalisons aussi que le Crédit Impôt Recherche n’est pas très bien connu du public. Lorsqu’on en indique le montant et les critiques de la cour des compte, son côté scandaleux est immédiatement compris.
Une adjointe au maire nous reçoit, formidable de pragmatisme et de bon sens. La mairie est sans étiquette car les problèmes d’une petite commune comme Ancy sont « ni de droite ni de gauche ». La région du Tonnerois est économiquement sinistré, la dernière industrie (Thomson Schneider) ayant fermé il y a dix ans. Misère sociale importante, y compris chez les quelques nouveaux venus, citadins au chômage qui cherchent à s’installer là où les loyers sont bas. L’élue comprend très bien notre message de meilleure utilisation des denirs publics existants. Dans sa commune le problème n’est pas l’absence d’argent, mais la difficulté d’avoir de l’argent sur des lignes qui sont utiles. Le millefeuille administratif est encore pointé du doigt.
Nous passons la nuit à l’hôtel où nous faisons le décompte des km parcourus et à parcourir. 1035 km entre Montpelier et Paris, dont 725 déjà parcourus. Une de mes sacoches vient d’ailleurs de tomber bien malade. Il faudra réparer lundi.