14 octobre : Sens – Fontainebleau

63 kms, 3 cyclistes, 1 crevaison, moins de vaches, plus d’hommes.

Dernière journée bourguignonne, nous arriverons ce soir en Ile de France.  Avec l’arrivée, on ressent peu à peu enthousiasme, et un peu l’impression d’être sur des rails: la manif du 17 se monte bien, nous aurons sans doute côté à côté des académiciens en grand habit, et des précaires en T-shirt revendicatif. Comment mieux illustrer l’esprit de Sciences en Marche. Pourvu qu’il survive au mouvement, la communauté a été trop longtemps divisée entre thématiques (ex SHS vs sciences dures), entre statuts (ITAS, Chercheurs, Enseignants chercheurs, doctorants, post-docs, CDDs de tous bords), entre âges aussi. Tout ce petit monde a appris à se connaitre et à se respecter pendant des dernières semaines. A aussi appris à aller vers le public, et a remarqué que celui ci était prêt à nous soutenir.

 
Ce matin, Solange et moi roulerons avec une troisième larronne, Julie, une jeune canadienne de Vancouver qui a entendu parler de nous à Grenoble. Elle passe quelques mois en France et a décidé de nous rejoindre jusqu’à Paris. Elle n’est pas la première étrangère à nous suivre. Il était frappant de voir que les étrangers qui peuplent nos labos étaient très présents dans certains convois. Eux-aussi se sentent concernés, qu’elles/ils soient étudiant-e-s, ITAs, post-docs ou chercheurs/enseignants-chercheurs.
Après 900 km depuis Montpellier nous rentrons en Ile de France. Entretien à la mairie : la discussion avec l’élu est riche. Il évoque les prédictions de démission future de F. Hollande, de dissolution de l’assemblée, de positionnement des uns ou des autres au niveau national dans cette perspective. Vraie info ou intox, difficile à dire. Mais le problème de la professionalisation des politiques nationaux, qui passent peut-être trop de temps à penser à leurs carrières plutôt qu’à la France revient souvent dans son discours. Il oppose cela aux politiques locaux, ancrés dans leur ville, mais ayant une autre activité qui les mets en prise directe avec la société. Ils savent eux combien coûte un ticket de bus, contrairement à une récente candidate à la mairie de la capitale. Une fois de plus, nous constaterons un accord totale sur notre constat sur l’ESR et sur nos propositions. Au final, les discussion s avec les élus auront souvent été des temps forts du périple. Il faudra penser la semaine prochaine à leur envoyer des propositions de motions de soutien à discuter en conseil municipal.

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