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La lettre d’information n°1 de Sciences en Marche est parue

Aujourd’hui est parue la première lettre d’information du mouvement Sciences En Marche. Retrouvez-y de nombreuses informations concernant l’avancement de l’organisation du mouvement. Et n’hésitez pas à nous proposer vos idées et vos suggestions avant la prochaine lettre !

 
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Sciences en Marche : lettre d’information n°1

 
 
 
 
 

Bonjour,

En vous inscrivant sur le site de Sciences en Marche, vous avez témoigné de votre volonté d’un changement de politique concernant la recherche et l’enseignement supérieur en France. Sciences en Marche est une action militante qui cherche à la fois à avoir un impact rapide sur les décisions budgétaires du gouvernement, et à faire de l’enseignement supérieur et la recherche un sujet politique de premier plan grâce au soutien que nous apporteront les citoyens.

Ce message a pour but de vous tenir au courant de l’avancée de l’organisation de Sciences en Marche, et des contributions que vous pouvez apporter aux prochaines étapes de l’opération. Il est un peu long, mais nous vous encourageons à le lire jusqu’au bout, car votre participation, vos suggestions et votre carnet d’adresses seront les clés du succès de Sciences en Marche.

Sciences en Marche, ça avance !

A ce jour plus de 850 scientifiques et membres du grand public sont inscrits, dont 700 veulent participer à la marche et plus de 300 ont rejoint les comités d’organisation locaux ou nationaux. Plus de 1000 personnes suivent notre page Facebook. La plupart des sciences naturelles, mathématiques, humaines et sociales sont représentées. Les inscrits sont localisés dans toute la France.

Sciences en Marche s’organise autour de trois types de structures, auxquelles chacun de vous peut participer : le comité de pilotage, les comités locaux, et les comités thématiques nationaux. Le comité de pilotage regroupe les initiateurs du mouvement et un-e représentant-e de chaque comité local ou thématique.

Onze comités locaux sont d’ores et déjà formés (Clermont, Île-de-France Sud, Lyon, Montpellier, Marseille, Nancy, Nanterre, Paris, Pic du Midi de Bigorre, Strasbourg et Toulouse). Six autres comités sont en cours de formation (Aix en Provence, Amiens, Avignon, Grenoble, Nice et Rennes). Vous trouverez une mise à jour régulière des comités, la liste des organisateurs locaux et le moyens de les contacter sur la page Comités Locaux.

En plus des comités locaux, six comités thématiques nationaux sont en charge d’aspects précis de l’organisation : le comité logistique/finances, le comité communication/presse, le comité grand public, le comité coordination, le comité soutiens et le comité chiffres. Vous retrouverez ces comités, leurs domaines d’action et le moyen de les contacter sur la page Comités Thématiques.

Les itinéraires s’établissent, avec pour le moment trois grands axes de convergence (Vallée du Rhône-Dijon-Paris; Toulouse-Bordeaux-Poitiers-Paris; Strasbourg-Paris). Des axes Rennes-Paris et Lille-Paris se dessinent. Les autres villes rejoindront ces grands axes et les jours de départ de chaque ville sont calculés pour que les villes arrivent au point de convergence le même jour.
La convergence finale de tous les itinéraires sur Paris se fera le Vendredi 17 octobre, et des animations/manifestations sur Paris seront organisées les 17 au soir et 18 octobre. Vous trouverez plus de détails sur les itinéraires, les étapes approximatives, les dates de départ depuis votre ville et les formes de participation sur la page Infos Pratiques.

Pour que chacun-e puisse participer, les itinéraires partant de chaque ville seront partagés en étapes d’environ 50 km, sur du terrain aussi plat que possible, en suivant principalement des véloroutes européennes peu fréquentées par les voitures ou en site propre. Pour celles et ceux d’entre vous qui n’ont jamais fait de vélo, 50 km peuvent vous paraitre un effort démesuré. Il n’en est rien, faire une étape est à la portée de chacun(e) avec un vélo très simple. L’étape se fera en convoi, à un rythme lent (3-5 heures pour l’étape), le départ sera donné vers 10:00 le matin. Les convois seront précédés d’une voiture ouvreuse, et suivis de véhicules balais équipés pour réparer les petites pannes, et pour recueillir les fatigués.

Six formules de participation seront proposées, chaque formule pouvant être choisie par des scientifiques (chercheurs, enseignant chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs) ou des membres du grand public désirant soutenir le mouvement. L’inscription à la Marche proprement dite se fera à compter du 1er septembre sur le site Sciences en Marche, chacun-e pouvant choisir sa forme de participation lors de son inscription.

  • Les voyageurs/euses au long cours feront un nombre important d’étapes, voire l’ensemble d’un axe. Ce sont souvent des gens qui ont un peu d’expérience de cyclotourisme et une bonne condition physique. Ils/elles auront un rôle clé dans la coordination le long de l’axe, dans les contacts avec la presse locale et le grand public, l’organisation des étapes pendant la marche. Leur hébergement sera pris en charge par l’organisation, soit chez l’habitant, soit en gymnase/salle municipale, soit exceptionnellement en camping.
  • Les étapistes feront une ou deux étapes. Une expérience du cyclotourisme n’est pas requise et un vélo simple doté de vitesses suffit. Ils prendront part aux animations scientifiques et au contact avec le public à chaque étape et constitueront sans doute le gros des convois. Leur hébergement sera pris en charge dans les même conditions que celui des voyageurs au long cours.
  • Les accompagnateurs viendront à la rencontre du convoi avant son arrivée à l’étape et/ou l’accompagneront sur les premiers kilomètres de l’étape suivante. Ils/elles auront un rôle important de contact avec la presse locale et avec le public dans leur ville et participeront à l’organisation des animations scientifiques.
  • Les animateurs/trices scientifiques ne feront pas nécessairement de vélo, mais auront en charge l’organisation des animations grand public (conférences, démonstrations et stands) en concertation avec la Fête de la Science.
  • Les logisticien(ne)s seront en charge de l’accompagnement des cyclistes par voitures ouvreuses et voitures balais.
  • Les gentils hôtes, sont des membres du grand public volontaires pour adopter un voyageur au long cours ou un étapiste pour une nuit.

Enfin, Sciences en Marche se dote d’une existence légale. Les statuts d’une association loi 1901 ont été déposés. Le bureau étant est composé de Frédérique Brockly (Trésorière), Laurent Villégier (Secrétaire) et Patrick Lemaire (Président). Ce statut permettra notamment d’ouvrir les comptes bancaires nécessaires pour assurer le financement de la manifestation.

Les prochaines étapes de l’organisation

Choix des itinéraires précis et organisation logistique locale :

Les itinéraires actuels sont approximatifs, notamment pour les étapes dans les petites villes sans infrastructure universitaire ou de recherche. Si nous avons actuellement des comités locaux formés ou en cours de formation dans la plupart des grandes villes universitaires, il nous faut densifier le réseau et l’étendre à ces petites villes.

Pour cela nous contacterons prochainement les clubs scientifiques amateurs (naturalistes, astronomes, géologues, historiens…) et les clubs sportifs (marche, course, cylotourisme/cyclisme…) pour leur demander leur aide logistique. Nous contacterons également les municipalités traversées pour leur demander la mise à disposition de salles permettant la tenue de conférences/démonstrations, et éventuellement d’hébergement local. Le choix des villes étapes précises se fera en fonction de l’aide logistique pouvant être fournie localement.

Vous pouvez contribuer à cette partie de l’organisation en rejoignant votre comité local s’il existe, en en créant un s’il n’existe pas encore, ou en rejoignant le comité logistique/finances national : logistique@sciencesenmarche.org. Vous pouvez aussi nous mettre en contact avec des connaissances dans les petites villes susceptibles de soutenir notre mouvement, le premier contact étant toujours plus facile s’il est personnalisé.

Financement :

Nous cherchons à monter un mouvement qui s’appuie au maximum sur les solidarités locales pour l’hébergement des « marcheurs ». Cela diminue le coût de l’opération, tout en favorisant une interaction maximale avec le public qu’il s’agit de convaincre.

Nous aurons néanmoins besoin de financer les voitures ouvreuses et balais, certains hébergements/nourriture là où le public ne pourra pas nous soutenir, la location de salles là où cela sera nécessaire et l’invitation de conférencier-e-s prestigieux/ses pour les manifestations parisiennes des 17 et 18 Octobre à Paris.

Pour cela, nous explorons plusieurs pistes, notamment la vente d’affiches, d’autocollants, de badges, de BD dédicacées par l’artiste, de T-shirts, de bracelets… aux participants et au public, mais aussi des options de financement participatif (crowdfunding). Enfin, nous commencerons très prochainement le démarchage de sponsors éventuels (fondation caritatives, start-ups…).

Si vous voulez contribuer à cette tâche, si vous avez des contacts pour la confection des affiches, stickers et autres produits dérivés, si vous avez une expérience de financement participatif, contactez le groupe logistique/finances : logistique@sciencesenmarche.org.

Les chiffres du financement de l’impact et de l’emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche :

Nous nous attendons à devoir mener une guerre des chiffres avec le gouvernement. A titre d’exemple, le taux de financement 2014 de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) annoncé par le gouvernement est de 28% des dossiers complets contre 16,5% en 2013, ce qui semble encourageant. Néanmoins, ces 28% sont calculés sur les 31% de projets présélectionnés sur la base d’un document plus court et ne sont donc pas comparables à l’édition 2013 où il n’y avait aucune présélection.
Les chiffres comparables sont les pourcentages de succès entre le premier dépôt et les projets sélectionnés. Le taux de succès de 2014 passe alors à… 8% ce qui est le taux de succès le plus bas des pays développés et largement plus sélectif que les contrats du Conseil Européen de la Recherche (ERC, qui utilise également une sélection en deux étapes, et accorde des financements beaucoup plus prestigieux et conséquents que l’ANR) !

Il est donc important qu’un nombre conséquent de volontaires prennent le temps d’analyser les chiffres publiés par le gouvernement relatifs au financement et à l’emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche, pour présenter un bilan non biaisé de ces chiffres et préparer des argumentaires à la fois pour la partie chiffrage du site web, et pour les porte paroles du mouvement.

Si vous pouvez contribuer à cette tâche essentielle, si vous avez des connaissances en économie, ou statistiques, contactez le groupe chiffre : chiffres@sciencesenmarche.org.

Communication vers le grand public :

Un des buts premiers de Sciences en Marche est de présenter au grand public nos métiers, leur importance sociétale et nos difficultés. Cela se fera à la fois par la mise en ligne de sections du site web dédiées au grand public, et par l’organisation d’animations et de conférences lors du passage de la marche.

Le site web est actuellement principalement dirigé vers les futurs participants à la marche. Il nous faudra enrichir son contenu pour présenter un argumentaire adapté au grand public. Un site grand public décrira les métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur, leur impact culturel ou économique dans la société et leur mode de financement. Cela pourra se faire sous forme de texte, de courtes vidéos ou de BDs. Nous prévoyons aussi des portraits de chercheurs et enseignants chercheurs, de doctorants, de post-doctorants et d’ITAs (Ingénieurs, Techniciens et Administratifs).

Dans les villes où est localisé un comité local, il sera responsable de l’organisation des animations et conférences. Il faudra également organiser des animations facilement transportables et des conférences, assurées par les « marcheurs » dans les villes étapes dépourvues de comité local. Nous contacterons pour cela les associations de promotion des sciences (par exemple les petits débrouillards, les clubs scientifiques grand public d’astronomie, de naturalistes, d’historiens, etc).

Si vous avez une expérience de vulgarisation scientifique ou de réalisation de vidéos, si vous avez des idées d’animations facilement transportables d’étapes en étape, ou si vous voulez participer à cet aspect de l’organisation, contactez votre comité local ou le comité grand public à l’adresse : grand_public@sciencesenmarche.org.

Recherche de soutiens dans les mondes scientifique, industriel, médiatique et politique :

Nous avons commencé à solliciter le soutien des sociétés savantes couvrant les différentes sciences. Le premier reçu est celui de la société Française de Biologie du Développement. Nous contacterons également les sociétés scientifiques plus grand public (exemples : Association Française d’Astronomie, Planète Sciences…).

A ce jour, nous avons contacté près de 3000 directeurs de laboratoires pour leur demander leur soutien. N’hésitez pas à demander à votre directrice/teur de nous soutenir en affichant sur la page d’accueil de votre unité le logo Sciences en Marche (exemple : www.crbm.cnrs.fr).

Nous contacterons prochainement les scientifiques et universitaires ayant reçu des distinctions nationales ou internationales, les membres des académies nationales et les présidents d’université et d’organismes. Si vous rentrez dans l’une de ces catégories, n’hésitez pas à nous envoyer un mail de soutien à l’adresse : soutiens@sciencesenmarche.org et à jouer un rôle de relais parmi vos pairs !

Un des buts du mouvement est de faciliter l’accès des docteurs aux échelons les plus élevés des entreprises et de la fonction publique. Il est important de nous assurer du soutien et solliciter les témoignages d’entreprises employant des docteurs ou de docteurs ayant des fonctions de direction dans l’industrie ou dans la haute fonction publique. Contactez nous si c’est votre cas, ou relayez cette information auprès de vos partenaires industriels.

Le mouvement sera aussi d’autant plus remarqué qu’il bénéficiera du soutien public de personnalités médiatiques non scientifiques (artistes, sportifs, journalistes audiovisuels…) et de politicien-ne-s de tous bords politiques locaux (villes, départements, régions) ou nationaux (députés, sénateurs, responsables de partis). Si vous avez des contacts privilégiés avec des personnalités connues du grand public, ou si vous voulez participer à la campagne de sollicitation de soutiens, contactez le comité soutiens à l’adresse : soutiens@sciencesenmarche.org.

Relations avec la communauté scientifique, la presse/média internationaux, nationaux et locaux :

Notre politique de communication a besoin de se développer, en publiant notamment des communiqués de presse réguliers, et en contactant directement les journalistes scientifiques des différents médias écrits ou audio visuels. Le comité communication gère également le site web (développement et contenu), et assure la communication sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook). Nous avons en particulier un fort besoin de web développeurs !

Si vous avez des contacts dans les médias, si vous voulez nous aider à en développer, si vous avez une bonne plume, ou une expérience PHP/MySQL contactez le comité communication : communication@sciencesenmarche.org.

 

Nous vous remercions d’avoir lu ce long texte jusqu’ici, et espérons qu’il a répondu à certaines des questions que vous vous posiez. N’hésitez pas à nous contacter si certains points restent insuffisamment clairs ou pour nous faire part de vos suggestions. Nous vous encourageons bien sûr à relayer ce message à vos proches et au sein de vos instituts.

A bientôt,

L’équipe Sciences en Marche.

 
 

Sylvestre Huet Journaliste chez libération s’attaque aux chiffres des universités

Journaliste de libération qui tient un blog : sciences2, Sylvestre Huet décortique les chiffres avancés par le gouvernement et ceux annoncés par les contestataires qui réclament un plan pluriannuel de création d’emplois dans les laboratoires et les universités.

Qui donne les vrais chiffres de l’emploi scientifique ? La secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, Geneviève Fioraso qui affirme régulièrement qu’ils sont en hausse, puisqu’elle crée «1.000 postes par an» pour les Universités. Vrai ou Faux ?

Retrouvez la réponse, précise, faite par la Commission permanente du Conseil national des Universités (CNU) à lire sur le blog de Sylvestre Huet .