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Appel : l’emploi scientifique et l’enseignement supérieur, des objectifs prioritaires

Les enjeux majeurs pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) pour les années à venir sont le financement public et les emplois permanents. Depuis 10 ans, l’effort budgétaire pour l’enseignement supérieur et la recherche de la France s’est profondément dégradé au regard de celui de la plupart des autres pays développés. Le nombre d’étudiant-e-s augmente alors que les capacités d’accueil diminuent et que des filières et des services ferment. Il est temps d’infléchir cette politique. Pour cela, nous souhaitons intervenir dans le débat public sur l’utilisation des moyens de l’Etat pour le développement de la recherche et de l’enseignement supérieur au niveau national. Des personnalités scientifiques et syndicales ont cosigné un appel pour que le budget 2016 du service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche soit en nette progression par rapport à celui de 2015. En mesurant les enjeux pour l’avenir de la recherche et de l’enseignement supérieur ainsi que pour toute une génération de jeunes, nous vous invitons à signer et faire signer cet appel.

Adresse du site :

http://www.urgence-emploi-scientifique.org/appel2015

Communiqué de presse 4 septembre 2014

Sciences en Marche porte ses revendications aux sommets

 A l’occasion de la nomination de M. Mandon au poste de secrétaire d’état en charge de l’ESR, Sciences en Marche (SeM) a interpellé ce dernier par le biais d’une lettre ouverte. Faisant suite à cette lettre, M. Mandon a reçu une délégation du collectif le 26 aout au ministère de l’ESR. Le même jour, dans la tradition des actions originales et sportives de SeM, une autre délégation s’est rendue au sommet du Mont Blanc pour porter les couleurs du collectif. Une ascension emblématique (voir le récit détaillé ici) à plus d’un sens : non seulement ce sommet bénéficie d’une aura certaine, mais il est aussi l’objet permanent d’études scientifiques. Rien ne peut arrêter la quête de connaissance scientifique, pas même la haute montagne et les conditions peu humaines qui y règnent.

 Dans des conditions moins glaciales que prévues, la délégation parisienne a pu constater, lors de son entretien avec M. Mandon, un certain changement …de ton, puisque ce dernier a reconnu la gravité de la situation dans l’ESR, ce qui n’était pas le cas lors des entretiens avec Mme. Fioraso. Quelques mesures d’urgence ont été discutées par M. Mandon axées en particulier sur la précarité dans nos métiers (voir notre rapport détaillé). Il prévoit notamment une anticipation sur les départs en retraite dans les organismes de recherche, ce qui permettrait de maintenir le nombre de postes mis au concours dans les années qui viennent, et préconiserait une CDIsation plus importante au sein des universités/COMUEs. M. Mandon a également indiqué vouloir “drainer” sur le crédit impôt recherche sans remettre en cause fondamentalement cette niche fiscale ni donner plus de détails sur le mécanisme qui sera proposé. Rappelons que le CIR profite aux entreprises à hauteur de 6 milliards d’euros et SeM a largement contribué à dénoncer les dérives de son utilisation.

A quand le dégel ?

Si ces annonces ont le mérite d’envoyer un signal positif vers la communauté, aucune n’est, aux yeux de SeM, à la hauteur de la gravité de la situation. Pour Sciences en Marche, un investissement supplémentaire d’au moins 2 milliards d’euros annuels sur une période de 10 ans, dédié pour moitié à la mise en place d’un plan pluriannuel d’emploi statutaire et pour moitié à une augmentation des dotations d’état aux universités et organismes de recherche est nécessaire. A ce jour, il n’est toujours pas question d’un tel plan. Pour cette raison, le collectif reste mobilisé en cette rentrée académique et organisera sa Fête de la Science, en OFF et une grande manifestation le 16 octobre (plus de détails à venir sur notre site).

Informations supplémentaires

Sciences en marche est un collectif d’acteurs du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) de toutes disciplines, créé au printemps 2014 et dont l’objectif est de lutter contre les dérives qui menacent aujourd’hui ce secteur. Ce collectif s’est illustré par ses actions originales alliant vulgarisation scientifique et démarche militante, dont l’organisation en octobre dernier d’une grande marche à travers la France, qui a permis de remettre les thématiques de l’ESR au coeur du débat politique. De nombreuses actions sont prévues cet automne en préparation de la discussion du projet de loi de finances 2016 et autour de la COP21, une conférence dont les enjeux scientifiques sont aussi importants que les enjeux diplomatiques.

SeM au sommet du Mont Blanc: le récit de l’aventure

L’idée de porter le drapeau de Sciences en Marche au sommet du Mont Blanc est née avec le sondage sur les suites à donner au mouvement en juin. C’était également pour nous une façon de concilier notre amour de la science et notre passion de l’alpinisme. Après tout, tant la recherche scientifique que l’alpinisme nécessitent le goût de l’effort et du dépassement de soi. Et puis, qui sait, peut-être que de là-haut, notre Gouvernement nous entendra ? Le fait qu’une délégation Sciences en Marche rencontre le secrétaire d’État le même jour que notre ascension nous a beaucoup motivé !

Une fois l’idée émise, il a fallu réunir l’équipe. Le mot fut passé. Visiblement l’idée a séduit quelques alpinistes-chercheurs. Le challenge permit de réunir huit personnes. Doctorants, chercheurs, enseignant-chercheurs, enseignants, physique, biologie, écologie, sciences humaines… L’équipe est variée, aux compétences diverses mais complémentaires. Six femmes, deux hommes dont la plupart ne se connaissait pas…

Fanny Gascuel, doctorante en écologie (ENS Paris/Collège de France)

Adèle Gascuel, doctorante en lettres modernes (ENS Lyon)

Lionel Aigouy, chargé de recherche en physique (Laboratoire de Physique et d’Étude des Matériaux, Paris)

Anne-Soisig Steunou, chargée de recherche en microbiologie (Institut de Biologie Intégrative de la Cellule, CNRS, Gif-sur-Yvette)

Michèle Chevalier, maître de conférences en physico-chimie (Institut des Sciences Moléculaires, Université Paris Sud)

Guillaume Blanc, maître de conférences en astrophysique, (Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire (Orsay), Université Paris Diderot)

Valérie Robin, professeur d’EPS (Briançon)

Alexia Coudray, professeur d’EPS (Orange)

Avec un été particulier en montagne, où la canicule a fait fondre certaines zones qui ne dégelaient jamais auparavant, beaucoup d’éboulements se sont produits en particulier dans le massif du Mont Blanc, rendant sa fréquentation dangereuse. La voie normale pour accéder au sommet du Mont Blanc passe par l’Aiguille du Goûter et franchit un couloir (le « Grand Couloir ») où les chutes de pierres sont fréquentes. Habituellement, il est facile de le traverser en étant attentif aux pierres qui tombent ; cet été, il était particulièrement dangereux, au point que le refuge du Goûter a été fermé pour dissuader les alpinistes de passer par là. La fin du mois d’août a vu des conditions météorologiques plus fraîches, le passage est redevenu fréquentable, le créneau que nous avions prévu pour faire l’ascension devenait possible. Le refuge du Goûter étant à réserver des mois à l’avance, les conditions incertaines d’un jour à l’autre, nous avons décidé de privilégier la souplesse et donc nous avions prévu de bivouaquer autour du refuge de Tête Rousse, 600 m plus bas. Mais en appelant le refuge le matin même, il restait des places en nombre suffisant, nous avons donc dormi au refuge, tout en montant notre nourriture.

Nous avions fixé la montée au refuge au mardi 25 août, lendemain d’une grosse perturbation qui a saupoudré les montagnes de neige au-dessus de 3500 m.  Le rendez-vous avec l’ensemble de l’équipe fut pris au Nid d’Aigle, entre ceux qui sont montés à pieds depuis Bionnassay, ceux qui sont venus en train à crémaillères de St Gervais, ou encore ceux qui sont montés en téléphérique depuis les Houches. Tous ensemble nous effectuons la montée de 900 m qui nous sépare encore du refuge. Cadre minéral, mais des myriades de bouquetins viennent saluer la foule des alpinistes qui montent.

Le refuge de Tête Rousse est dominé par l’Aiguille du Goûter sur laquelle trône le refuge du même nom, paroi qu’il faudra grimper le lendemain. Mais il est également dominé par la face nord, glaciaire, de la superbe aiguille de Bionnassay. Son horizon ouest est dégagé et donne sur les Aravis et la chaîne des Fiz. Après quelques volutes nuageuses dans les fonds de vallées, le temps est ici clair. Nous aurons droit à un somptueux coucher de soleil. Le refuge est plein à craquer, mais la foule bigarrée qui le fréquente (Mont Blanc oblige) rend la chose froide et impersonnelle. Mais nous sommes heureux d’être là, ensemble. Nous en profitons pour faire des photos avec l’Aiguille de Bionnassay en arrière plan et pour échanger sur nos domaines de recherche respectifs.

Mercredi 26 août : réveil à 3h. Petit-déjeuner au réchaud avec l’eau que nous avons été cherché la veille au niveau du bout de glacier qui subsiste à proximité. 4h, nous partons, harnachés de nos baudriers, le casque sur la tête. À la lueur des frontales, nous franchissons le fameux couloir sans encombre, avant de grimper dans les rochers faciles. Quelques câbles sont là pour aider, et le rocher poli par la multitude d’alpinistes passés là en crampons ne laisse aucun doute sur le chemin à suivre. Deux heures plus tard, nous arrivons sur l’arête de l’Aiguille du Goûter au niveau de l’ancien refuge. Le jour se lève et l’autre côté de l’arête révèle un spectacle comme seule la nature en est capable : la partie est du massif (Aiguille du Midi, Aiguille Verte, Droites, Courtes…) est littéralement embrasée dans des lueurs couleurs braises. La partie la plus technique est passée. Les frontales sont reléguées dans le sac, nous chaussons les crampons pour poursuivre tranquillement. Il suffit de suivre la trace dans la neige. Sur la pente du Dôme du Goûter, nous franchissons les 4000 m d’altitude. Sous le Dôme, nous sommes accueillis par le soleil, en plus de découvrir enfin la majestueuse face nord du Mont Blanc, que nous gravirons par son côté droit, l’arête des Bosses. Plus loin, au refuge Vallot (4362 m), Fanny, fatiguée, décide de s’arrêter pour nous y attendre. Nous poursuivons doucement jusqu’au sommet, l’altitude ralentissant le pas, le vent glacial mordant à travers les couches de vêtements. L’arête est sublime, succession de murs raides et de replats. Et puis, d’un coup, c’est le sommet, vaste, dominant le panorama, et… blanc !

Le temps est splendide, le panorama, bien qu’écrasé par le côté indéniablement culminant du sommet, est limpide. Il est environ 10h30.

Nous faisons la photo avec la banderole, avec vue d’un côté, puis de l’autre… Et l’envie de descendre pour retrouver un peu de chaleur fini par se faire sentir. S’ensuit la longue descente… Un arrêt à Vallot pour récupérer Fanny, puis repasser le Dôme, descendre sous l’Aiguille du Goûter, sans se déconcentrer. Pause au refuge de Tête Rousse pour boire un coup et récupérer quelques affaires. Et dernier tronçon jusqu’au Nid d’Aigle où nous prenons tous le train pour retourner dans nos vallées respectives.

Porter Sciences en Marche au sommet du Mont Blanc, outre le fait que c’est une belle course, demandant une bonne forme physique, est emblématique à plus d’un sens. D’une part, et la quantité d’alpinistes accrochés sur ses flancs, le sommet, toit de l’Europe Occidentale, le prouve, il bénéficie d’une aura certaine parmi le commun des mortels. Par ailleurs, il fait l’objet de permanentes études scientifiques : les chercheurs, qu’ils soient spécialistes des glaciers, de la physiologie de l’altitude, de l’atmosphère, etc, fréquentent régulièrement l’observatoire Vallot juste à côté du refuge des alpinistes, bâtiments construits à la fin du XIXe par le mécène scientifique Joseph Vallot. Et si l’étude du ciel n’y est plus d’actualité, l’astronome Jules Janssen avait tenté d’installer un observatoire du soleil au sommet de la calotte en 1893. Mais compte tenu des mouvements de la glace sur laquelle il prenait assise, au bout d’une quinzaine d’années à tenter de corriger son assiette, il finit par être englouti par la glace. Donc porter la bannière de Sciences en Marche au sommet, c’est aussi un clin d’œil à toute cette science qui se fait ou s’est faite là-haut. Rien ne peut arrêter la quête de connaissance scientifique, pas même la haute montagne (dans le respect de celle-ci), et les conditions peu humaines qui y règnent.

Au final, outre le succès de l’entreprise, nous avons tous vécu une courte mais intense expérience humaine. Par cette ascension, nous avons créé une solidarité entre nous, un lien que nous n’oublierons pas !

28 septembre : Nancy

Une équipe Sciences en Marche a participé à une petite course près de Nancy appelée « Les foulées de l’Embanie »

Aix en Provence, Montpellier, ca roule pour Sciences en Marche

 

Sciences en Marche, coups d’envoi lancé au Pic du Midi

Les premiers manifestants de Science en marche sont partis ce matin de l’Observatoire du Pic du Midi. «Sous un Soleil magnifique», se réjouit au téléphone Rémi Cabanac, astronome et directeur de l’Observatoire.

 

Lettre aux inscrits n°4 est parue

Mardi 23 septembre

Lettre aux inscrits n°4

J-4!!! Dans les villes du sud tout se met en place. Nous serons au moins 80, probablement bien au dessus de la centaine, au départ de Montpellier ce dimanche.

Cette dernière lettre avant les premiers départs vous donnera des renseignements sur :

  • Les réunions d’information et les animations scientifiques dans votre ville
  • La procédure d’inscription aux parcours
  • Les recommandations pratiques pour la participation aux parcours
  • Le statut des participants pendant la marche

Et puis si vous avez un peu plus de temps, vous trouverez à la fin de la lettre des points sur :

  • Les soutiens
  • La couverture presse et médias

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La carte de France se met aux couleurs de Sciences En Marche

La carte ci-dessous regroupe les ville-étapes où se dérouleront des animations scientifiques avant, pendant et après le passage du convoi. Vous y trouverez aussi les trajets suivis par les participants (en bleu les trajets à vélo, en orange les trajets à pied et en rouge les trajets en train ou métro). Certains trajets n’étant pas encore complètement défini, l’itinéraire précis n’est pas donné et sont affichés d’une couleur plus claire.

Cliquez sur une ville de la carte pour l'afficher ci-dessus. Vous pourrez alors naviguer le long du parcours. En cliquant sur la ville de droite, vous vous rapprocherez de Paris.