Jeudi 11 décembre JOURNEE NATIONALE POUR L’UNIVERSITE ET LA RECHERCHE
A Mulhouse, Christine Gangloff-Ziegler, présidente de l’université de Haute Alsace a soutenu Sciences en Marche : l’équipe présidentielle était en grève jeudi 11 décembre (message de la présidente de l’UHA ).
A Strasbourg, les directeurs d’unité et de composantes ont lancé, à l’initiative d’Alain Beretz, président de l’Université l' »Appel de l’Université de Strasbourg : pour une politique et un budget d’avenir » voté à l’unanimité. https://histoiresduniversites.wordpress.com/2014/12/10/pour-un-budget-davenir/
250 personnes pour deux tiers étudiants et pour un tiers personnel de l’Enseignement Supérieur et la Recherche ont débattu lors d’une Assemblée Générale. Une manifestation de 300 personnes très colorée par Sciences en Marche et les différents syndicats a suivi ( presse-locale).
Une représentante de Sciences en Marche a insisté sur nos demandes devant le secrétaire général pour les affaires régionales (SGAR) et le représentant à l’éducation de la Préfecture.
Le jeudi 11 décembre au soir, le stammtisch de Sciences en Marche s’est tenu en présence de Nicolas Matt et d’Olivier Bitz, tous deux élus de la municipalité (SeM-fait-son-stammtisch-11 décembre ).
AU NIVEAU NATIONAL
Sciences en Marche a lancé un TUMBLR très médiatisé (TUMBLR et média 11 décembre ) avant la journée pour l’Université et la Recherche du jeudi 11 décembre dernier (TUMBLR Ruines d’Université ) et ériger des murs de la colère à Paris et à Toulouse avec les CV des précaires de nos professions.
Sciences en Marche a invité les présidents d’université à se mettre en grève à l’occasion de cette journée (Message de SeM aux présidents d’université ).
Journée Nationale pour L’Enseignement Supérieur et la Recherche à l’appel des syndicats de l’ESR et de tous les collectifs mobilisés le 17 octobre avec Sciences en Marche.
9h00-11h00 : Actions de mobilisation, de sensibilisation, tractage et discussions sur le campus de l’Esplanade.
11h00 : Atelier « café/gâteaux/débats permanents/préparations de pancartes et de banderoles » au Patio
12h30 : Assemblée Générale Amphi 2, Patio.
14h00 : Départ de la manifestation. Rassemblement devant le Patio.
18h00 : Sciences en marche fait son Stammtisch : Austère Université ! par Jérémy Sinigaglia, maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques. L’intervenant nous éclairera sur la crise que vivent l’université et la recherche aujourd’hui. L’évènement se déroulera au Café Michel, 20 boulevard de la Marseillaise, Strasbourg.
Jusqu’au 1er décembre: Des photos de l’action symbolique mardi 4 novembre dernier à midi au Palais universitaire; Banderole “Universités: Etat d’urgence” et fleurs “Sciences en Marche à tous les résistants” sont en compétition pour le concours photos des 130 ans du Palais Universitaire. Vous pouvez voter pour le prix du public:
http://130anspalaisu.unistra.fr/index.php?id=21069
EVENEMENT CE MARDI 4 NOVEMBRE 12H AU PALAIS U : Ranimons la flamme vacillante de la recherche et de l’enseignement supérieur soyons nombreux !
Veuillez apporter des lumignons (photophores, lampions de St Martin, citrouilles évidées avec bougies ou lampe LED…) fleurs et badge Sciences en Marche… afin de manifester ensemble devant la situation d’urgence de nos établissements. Nous prévoyons le dépot d’une gerbe sous la plaque inaugurale de l’université de Strasbourg, le déploiement d’une banderole et le rappel des promesses électorales de François Hollande sur la recherche et l’enseignement supérieur .
Vendredi 17 Octobre Arrivée de la Marche à Paris
Voici quelques impressions à l’issue de la journée de mobilisation du 17 Octobre. C’est un événement important qui s’est déroulé vendredi à Paris : il y a bien longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde dans la rue pour la recherche et l’université : entre 6000 et 8000 personnes selon des estimations recoupées et fiables. Les quelques strasbourgeois arrivés assez tôt étaient pourtant un peu inquiets à 14h : à peine quelques dizaines de collègues en train de s’affairer pour mettre les choses en place. La présence d’une équipe de tournage de LCI et des journalistes de France 2 et du Figaro laissaient pourtant présager une affluence inédite. Une dizaine de membres du comité de pilotage de Sciences En Marche s’affairent autour de la camionnette louée pour l’occasion : test de la sono, distribution d’auto-collants et de drapeaux. Sinon beaucoup de jeunes, précaires ou non, belle présence de la FSU et de la CGT. Des UNEF, des SNPTES et des SUDistes en petit nombre également. Les gilets verts et les drapeaux de Sciences en Marche bien sûr et beaucoup de blouses blanches… Des universitaires et des organismes… Un président d’université a fait le déplacement du Mans : Rachid El Guerjouma, président de l’université du Maine. Un académicien était dans le cortège en costume.
A 15h ce sont au moins 3000 personnes qui sont massées Porte d’Orléans et qui font une haie d’honneur à l’arrivée des cyclistes.
Prises de parole de Solange Desagher sur la camionnette SeM pour remercier tous les participants du mouvement, puis long discours de Patrick Lemaire (tout comme Solange ils ont fait tout le parcours en vélo depuis Montpellier), avec la camionnette qui avance pendant qu’il parle pour libérer de la place tant le monde afflue. Parcours atypique de la porte d’Orléans à la place Vauban derrière le dôme des Invalides, en passant par Denfert Rochereau, le bld Raspail, celui du Montparnasse et l’avenue de Villars. A mi-parcours vers 16h le cortège a doublé et fait 700 mètres de long. Beaucoup de jeunes chercheurs et de précaires, plus de labos des organismes que d’universitaires, même si Nanterre a fourni de gros bataillons et si Sauvons L’Université est là. Tout le monde est étonné de se voir aussi nombreux. Une manifestation bruyante et gaie avec des chansons et de la musique, la fanfare des jeunes de l’Ecole Normale Supérieure et des jeunes précaires qui nous chantaient leur situation sur l’air d' »Alors on dance ». Des ballons éclatés à la fin de la manif. A cette fin de manif sont venues prendre la parole les député-e-s Marie George Buffet PCF/front de gauche, Isabelle Attard, « Nouvelle donne » (ex EELV), un élu vert, Eric Coquerel du Parti de gauche. Pierre Laurent (sénateur PCF) est également venu en début de manifestation. Christian Paul, frondeur socialiste a envoyé un message de soutien. Mauvaise nouvelle qui met de la colère dans la foule : les députés socialistes et le gouvernement ont refusé tous les amendements sur le Crédit Impôt Recherche. Motif du refus la mise en cause plus ou moins complète du CIR pour refinancer le secteur et les emplois.
Prises de paroles de Alain Trautmann (directeur de recherche inserm retraité, membre fondateur de Sauvons la Recherche en 2004, élu sortant du Conseil Scientifique du CNRS), de collectifs de précaires, de Bruno Chaudret, président du Conseil Scientifique du CNRS (centre national de la recherche scientifique), du président de l’université du Mans, de Margarett Buckingham médaille d’or CNRS, de collectifs de précaires, lecture des promesses de François Hollande par Pascal Maillard (élu au Conseil d’administration de l’Université de Strasbourg et membre du comité local SeM http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-maillard/191014/francois-hollande-soutient-sciences-en-marche) et de quelques lettres de doléances de collègues par François Bonnarel (élu au Conseil Scientifique du CNRS et membre du comité local SeM Strasbourg) voir http://sciencesenmarche.org/fr/strasbourg/doleances/ et http://sciencesenmarche.org/fr/reflexions-et-doleances/.
Les prises de paroles étaient vraiment fortes. Vincent Goulet, le Maître de conférence qui a démissioné de l’Université de Lorraine a décrit le travail administratif de l’enseignant, l’impossibilité de faire de la recherche et la fausse excellence, les précaires de Montpellier ont très bien critiqué l’application de la loi sauvadet par les EPST et la soufrance au travail (cas d’une CDD dont le contrat vient de s’arrêter, cancer du sein vient de se déclarer et la mutuelle refuse de couvrir les frais médicaux… ). Margarett Buckingham, avec son bel accent anglais, médaille d’or du CNRS 2013, a parlé de la liberté de la recherche et des jeunes chercheurs passionnés que l’on va perdre. Cyril Catelain, le chercheur CDD 7 ans qui vient de gagner en Tribunal Administratif contre l’inserm a crié sa colère mais aussi la possibilité de jurisprudence, Lucile Greiveldinger, une ingénieure CDD, a critiqué les contrats sur projets notemment via l’ANR et son lot de précaires et ses fléaux.
La manifestation se termine donc en musique et en chanson avec l’orchestre de l’Ecole Normale Supérieure. Vous pourrez découvrir l’ambiance et davantage de détails à travers la couverture médias qui a été bonne voir :